Les vitraux

Les vitraux ont été installés en France au Moyen-Age, dès le XIème siècle, dans les édifices religieux. Les vitraux servaient non seulement de clôture isolante, mais aussi à faire passer des messages par l’image à ceux qui ne savaient pas lire à l’époque. Les premiers vitraux représentaient surtout les scènes bibliques, et laissaient entrer la lumière de Christ. Leur luminosité crée une ambiance spirituelle et décorative. Un vitrail est « lu » du bas en haut et de gauche à droite. 

Les  trois vitraux contemporains de l’abside représentent la Colombe de la Paix, la Croix, la Vierge et Saint Jean, et les symboles de l’Eucharistie. Ils ont été financés par les paroissiens qui ont choisi ces thèmes, et ils ont été réalisés par Gérard Geiss, maître-verrier à Châtillon-sur-Chalaronne en 1996.              

Les vitraux médiévaux étaient réalisés en assemblant des pièces en verre coloré avec du plomb pour former des motifs et images. Les styles et techniques ont évolué au cours du Moyen-Age, intégrant de la peinture sur verre. Le maître-verrier a besoin d’un patron ou dessin, du sable et des cendres pour le verre, des oxydes métalliques pour les couleurs, du plomb et bien sûr un four pour la cuisson. Si beaucoup de vitraux ont disparu pendant les guerres, la France possède la plus grande surface de vitraux. De nos jours de beaux vitraux contemporains colorés se trouvent également dans les églises; leur luminosité est très appréciée. 

Les trois vitraux de la nef, façade nord : Les dominantes bleues des matins, allant du plus tendre au plus intense, sont comme nos sentiments qui, tels des vagues, oscillent vers le haut et le bas selon les évènements qui marquent nos vies. Ils représentent également l’eau et le mouvement des douces vaguelettes qui frissonnent au-dessus de la Saône.               

Les trois vitraux de la nef, façade sud : Les dominantes rouges sont les vagues rouges des soirs de paix tranquille ou des passions brûlantes. On peut aussi penser aux vignes qui poussaient non loin de l’église à une époque. En allant de la nef vers le chœur, les couleurs des vitraux s’intensifient.

Les deux Arbres de Vie, bénis de Dieu, dans lesquels s’égaillent les oiseaux qui chantent sa gloire, en écho aux poissons de la rosace.

« Vous tous les oiseaux dans le ciel, bénissez le Seigneur… Vous, océans et rivières, et vous, bêtes de la mer, bénissez le seigneur » (Cantique de Daniel).

Quant aux arbres, ils évoquent le bonheur de savoir que Dieu est présent aussi bien dans nos peines que nos joies, aussi bien dans nos grandes douleurs que dans nos ardentes passions.