Cette croix est située au carrefour du chemin du Carre et de la route de Trévoux. On l’aperçoit au rond-point, à l’entrée de Saint-Bernard, dans le sens Trévoux/Anse.
Elle présente une orientation sud/sud-est.
Elle est riche en inscriptions visibles sur la table, qui sont encore à l’heure actuelle très bien conservées :
- sur le devant on peut lire : ANNO JUBILOEO 1851 :
- sur le côté gauche : DION PAROCHO ETC. OUCLEROIN AEDILE
- à l’arrière : REPARTIONIS ERGO ERECTI\ EST DIE ASCENSIONIS 29 MAI :
- sur le côté droit : EX CIVIUM.
L’ensemble de ces inscriptions semble vouloir dire que cette croix :
- a été érigée l’année du jubilé 1851
- Joseph-Marie Paul Dion était le curé de la paroisse et Claude Duclerdin, maire de l’époque (maire de juillet 1843 à juillet 1852) a participé à son financement,
- le jour de l’Ascension, le 29 mai
- elle a été également financée par des dons des citoyens.
Elle remplace la Grande Croix qui fut démolie pendant la Révolution sur décision des officiers municipaux le 13 frimaire de l’an II (6 décembre 1793).
Les motifs représentent les instruments de la Passion.
- En haut : le calice.
- Au centre : l’agneau aux sept sceaux de l’Apocalypse de Saint-Jean* sur une face et le Sacré Cœur sur l’autre face.
- Et autour : les instruments de la Passion, les clous et le vase de vinaigre.
- En dessous : le voile de Véronique avec le visage du Christ
- en bas : les dés du tirage au sort de la tunique du crucifié.
L’AGNEAU AUX SEPT SCEAUX
Il s’agit d’une image venue de l’’Apocalypse de Saint-Jean et qui représente un agneau immolé sur un livre scellé de sept sceaux. L’agneau symbolise Jésus qui est immolé sur la croix et voici la signification des sept sceaux :
- Un cheval blanc monté par un vainqueur ;
- Un cheval roux monté par un homme avec une épée ;
- Un cheval noir avec un cavalier muni d’une balance ;
- Un cheval pâle avec un cavalier au pouvoir de tuer ;
- Les âmes des saints qui ont souffert injustement sur terre. On leur donne une rose blanche ;
- Une déflagration cosmique sur la terre;
- Le Ciel.
L’édicule, borné aux angles, se compose d’un soubassement en pierre de taille sur emmarchement et d’une croix monumentale en métal (3,64 m x 1,25 m).
La croix est formée de montants en barres de fer forgé garnis de motifs en fonte, rapportés et soudés.
Inventaire général du patrimoine culturel Auvergne-Rhône Alpes